samedi 22 août 2009

LES TROIS CORDILLÈRES





Comment serait-il mon pays sans elles ?,
je me demande.
Il serait plutôt plat
comme la Belgique de Jacques Brel
et sa chanson du vent aux blés,
comme la Hollande, comme la Floride,
un grand pays chaud et sans rides,
très différent sous le ciel.
Mais, elles sont là-bas, les cordillères,
elles se dressent, elles montent, elles grimpent,
tel un monument frappant,
colossal, gigantesque, immense;
tel un ouvrage des dieux
fait pour abriter le froid,
l`haleine fraîche du printemps,
les orchidées et les champs,
les papillons et les hommes
qui regardent leurs cônes
bourrés de neige au lointain.
Elles naissent au sud dans un massif,
elles se divisent;
elles inondent le pays, pas d`eaux océaniques,
mais de branches féeriques fleuries,
verdoyantes, parfumées, ravies.
Elles sont trois chaînes hautes,
cloisonnées, profondes,
pleines de montagnes rondes,
de grottes anciennes sombres
et de grands jardins aplatis
où il y a des pâquerettes, des colibris,
des villes et des villages
que souvent les nuages cachent
pour les mettre à l`abri.
Vercin

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire