dimanche 23 août 2009

PRÉSENCE DANS L`OUBLI

(Merci Meira pour nous laisser voir ton âme et pour nous aider à comprendre la vie).



Ton visage n´existe plus dans ma mémoire
Maintenant, tu n`es qu`un souvenir
de cet après-midi doré où le printemps
a fait une pause et s`est mis à lire
quelques vers avec nous.
Toi, tu es aussi cette mélancolie acharnée et légère
dont les pas marchent dans mon coeur.
Tu es cette mélancolie qui pour si peu
n`est pas mélancolique
Jadis, ton visage et tes paroles étaient à moi
mais aujourd`hui, j`ignore où ils se trouvent,
où ils se cachent
Maintenant, tu n`es qu`un fait, un détail
dans mon esprit: un jour, un livre,
une lente promenade en compagnie d`une étoile,
et quelquefois, -à de rares occasions-, le silence
qui pose ses yeux mornes, presque aveugles,
sur moi, n´importe où dans l`air...
Je sais bien que tu es au délà de mes limites,
que tu n`es plus ni la voix ni l`écho...
mais si tu remontes le cours de mon sang,
toi, -fantôme banal-, tu finis par arriver
jusqu`à mes rêves.
Je veux te regarder, mais ce que je peux voir,
tout au plus, c`est cet après-midi doré
dont je viens de te parler.
C`est le même après-midi qui portait un clocher
dans ses mains, et qui avait une douceur sensible
dans notre sympathie mutuelle...
Ton visage n`existe plus,
toi non plus.

Meira Delmar

Traduction: Vercin

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