dimanche 30 août 2009

PHRASE

Le pain est comme
l`amour, il ne fatigue
jamais

LE SILENCE ET L`ESPOIR



C`était le pays qui devait montrer le chemin,
éclaircir le bois noir, défricher le terrain,
ouvrir les voies du continent.
Mais on a voulu tué son espoir
et les voix qui étaient libres
comme le vent
sont tombées peu à peu,
l`une après l`autre -presque toutes-
dans le silence.
C´était le pays qui devait montrer le chemin.
Mais une nuit on y a commencé a vénérer
des dieux de pierre et d`argile
qui ont proposé une paix fragile
fondée sur des rêves d`ailleurs
et des armes à feu,
C´était le pays qui devait montrer le chemin.
Peut être un jour doré, un matin...
Vercin

CITATION

"
¨On ne voit bien qu´avec le coeur.
L`essentiel est invisible pour les yeux"


Mots du renard dans Le Petit Prince

DE LA PROSE ( MICHEL STROGOFF )


Le roman ¨Michel Strogoff ¨de Jules Verne apparaît dans une liste qui contient les noms des meilleurs livres écrits à travers l`histoire. Michel Strogoff est une oeuvre pleine d`aventures où le personnage principal est un courrier du czar qui a une mission importante à accomplir. Il doit traverser la Russie invahie par des soldats tartares pour pouvoir remettre une lettre en main propre au grand-duc russe à Irkoutsk. Je suis en train de lire ce roman fascinant qui offre des descriptions sur l` ancienne Russie Impériale et sur les moeurs des peuples de la Sibérie. Je recommande cette lecture où il y a un peu de tout: des intrigues, des émotions mêlées et des stratégies de guerre. Voilà un fragment que j`ai sorti de mon livre. (Michel Strogoff traverse ici une région difficile qui s`appelle la Baraba). Vercin



...¨En hiver lorsque le froid a solidifié tout ce qui est liquide, lorsque la neige a nivelé le sol et condensé les miasmes, les traîneaux peuvent facilement et impunément glisser sur la croûte durcie de la Baraba. Les chasseurs fréquentent assidûment alors que la giboyeuse contrée, à la poursuite des martres, des zibelines et de ces précieux renards dont la fourrure est si recherchée. Mais , pendant l`été, le marais redevient fangeux, pestilentiel, impraticable même, lorsque le niveau des eaux est trop élevé.

Michel Strogoff lança son cheval au milieu d`une prairie tourbeuse, que ne revêtait plus ce gazon demi-ras de la steppe, dont les immenses troupeaux sibériens se nourrissent exclusivement. Ce n´était plus la prairie sans limites, mais une sorte d`une immense taillis de végétaux arborescents.

Le gazon s`élevait alors à cinq ou six pieds de hauteur, L`herbe avait fait place aux plantes marécageuses, auxquelles l`humidité, aidée de la chaleur estivale, donnait des proportions gigantesques. C`étaient principalement des joncs et des butomes, qui formaient un réseau inextricable, un impénetrable treillis, parsemé de mille fleurs, remarquables par la vivacité de leurs couleurs, entre lesquelles brillaient des lis et des iris, dont les parfums se mêlaient aux buées chaudes qui s`évaporaient du sol.

Michel Strogoff galoppant entre ces taillis de joncs, n´était plus visible des marais qui bordaient la route. Les grandes herbes montaient plus haut que lui, et son passage n´était marqué que par le vol d`innombrables oiseaux aquatiques, qui se levaient sur la lisière du chemin et s`éparpillaient par groupes criards dans les profondeurs du ciel¨...

samedi 29 août 2009

PHRASE

Quelquefois le chemin
qui mène à la liberté
est long, difficile
et plein d ´épines...

PHRASE

Pour que l´art soit détruit

il faudrait donc commencer à

détruire le coeur humain

LES AMOUREUX



Comme sur la photo de Robert Doisneau,
ils s´embrassent sur la bouche
dans une rue de Paris
et une dame qui passe
les regarde et rougit.
Un monsieur qui traverse
le Boulevard Saint Germain
voit aussi qu´ils s´embrassent,
pris par les mains.
C´est la vie au printemps,
au mois de mai fleuri,
un jour brillant
où l´amour se répand
sur les brins d´herbe des parcs.
À Marais, sur les ponts,
dans le Quartier Latin,
les amants se regardent
dans les yeux bleus ou bruns.
Quelques gouttes froides glissent
sur l´église de Saint Sulpice
et les couples se frôlent
en ouvrant les parapluies.
Qu´elle est charmante cette vision
des embrassades et des chansons
jouées par les accordéonistes
qui accompagnent les fleuristes
pour rendre hommage
à l´instant suprême
où les amants se touchent
en murmurant ´Je t´aime´
dans les eaux de la Seine,
sous les ponts et partout,
le jour comme la nuit,
à Paris !
Ah... l´amour !
Vercin

mercredi 26 août 2009

CITATION


Tout s`arrange dans la vie,
même mal
Alfred Capus

DEMAIN DÈS L`AUBE




Demain, dès l`aube, à l`heure où blanchit la campagne,

je partirai. Vois-tu, je sais que tu m`attends.

J`irai par la forêt, j`irai par la montagne.

Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.


Je marcherai, les yeux fixés sur mes pensées,

sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,

seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,

triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.


Je ne regarderai ni l`or du soir qui tombe,

ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,

et quand j`arriverai, je mettrai sur ta tombe

un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.



Victor Hugo

Recueil Les Contemplations

CITATION


"Seul celui qui est heureux
peut répandre le bonheur
autour de lui "

Paulo Coelho

mardi 25 août 2009

CITATION

"Rien ne se fait

sans un peu d`enthousiasme"

Voltaire

LES BOTTES



Les bottes venues de loin
foulent déjà les dalles de ce balcon forgé de fer rouillé
baigné par deux océans fort bleus et oubliés.
Ce sont des bottes hautes et noires,
très bien cirées, reluisantes,
qui ont une allure arrogante.
Elles sont venues rejoindre
leurs régiments amis,
leurs grands alliés du sud
dont les bottes polies
trébuchent sur les arbres
et écrasent les feuilles mortes
qui sont tombées en hiver,
à peine hier,
sans jamais avoir vu les hommes en paix
ni la lumière des jours de l`été.
Vercin

POÈME

CITATION


"Il vaut mieux hasarder de sauver un coupable

plutôt que de condamner un innocent"

Voltaire

DE LA PROSE...( DES NOTES SONORES ET LITTÉRAIRES )



On vient de publier le livre ´La Guajira en la Obra de García Márquez´ -La Guajira dans l`Oeuvre de García Márquez- de Víctor Bravo Mendoza (Icono Editorial) , où l`on explique l`influence musicale de ce département colombien sur les histoires de l´écrivain qui a gagné le Prix Nobel en 1982.
La Guajira est citée dans Cents Ans de Solitude et c est le lieu d´où sont originaires Ursula Iguarán et son mari. Ce département a été le berceau d`un grand nombre de compositeurs et de musiciens qui ont mis de la poésie pour la chanter plus tard dans leurs mélodies ´vallenatas´

García Márquez -GM- dit que Cents Ans de Solitude n`est qu`une chanson de ´vallenato´qu`il a su inscrire sur 100 pages. La musique de ¨vallenatos¨ est celle que l`on joue au rythme de la ¨guacharaca¨, du tambour et de l`accordéon et dont le représentant le plus légendaire est Francisco-L`Homme.
Dans le livre de Víctor Bravo Mendoza on parle de la grande passion que GM éprouve pour la musique en générale: les ¨vallenatos¨, la musique classique, les Beatles, les ¨merengues¨dominicains, et les ¨mambos¨cubains. Dans ce même livre on cite une phrase intéressante de GM qui fait allusion à son amour pour l´art des notes musicales: ¨ Je préfère
la musique aux autres manifestations artistiques, y compris la littérature¨.
Les grand-parents de GM étaient originaires de la petite ville de Riohacha, la capitale de la Guajira, par où -d`après quelques-uns- serait entré pour la première fois dans la Colombie l`accordéon européen.

Les chansons de ¨vallenatos¨-aujourd´hui tout-à-fait liées à l`accordéon- ont été au début les chants des ouvriers agricoles du nord du pays qui sont devenus peu à peu des troubadours annonçant les nouvelles des villages de la région.
L`image poétique et folklorique de Francisco-l`Homme comme musicien voyageur et symbole de la culture de ¨vallenatos¨ apparaît dans Cents Ans de Solitude, le chef-d`oeuvre de GM que
l`on peut lire dans presque toutes les langues modernes. Voilà un fragment de sa version en français:

...Quelques mois plus tard revint Francisco-l`Homme, vieillard de presque deux cents ans qui avait roulé sa bosse de par le monde et passait fréquemment par Macondo, chantant des airs de sa composition. Francisco-l`Homme y relatait avec force des événements survenus dans les villages qui jalonnaient son itinéraire, depuis Manaure jusqu`aux confins du marigot, de sorte que si on avait un message à envoyer ou une nouvelle à faire connaître, on lui donnait deux centavos pour qu`il les mît à son répertoire. C`est ainsi qu`Ursula appris la mort de sa mère, par une coïncidance, une nuit qu`elle écoutait ces chants dans l`espoir d`y trouver quelque chose à propos de son fils José Arcadio. Francisco-l`Homme, ainsi appelé parce qu´il avait vaincu le diable dans un concours de chants improvisés, et dont personne ne sut jamais le véritable nom, avait disparu de Macondo pendant la peste de l`insomnie, et sans prévenir, une nuit, refit son apparition dans l`établissement de Catarino. Tout le village s`en vint l´écouter pour être au courant de ce qui s´était passé dans le monde. Cette fois, il était revenu accompagné d`une femme si grosse qu`il fallait quatre Indiens pour la transporter dans son fauteuil à bascule, tandis qu`une mulâtresse à peine nubile, l´air désamparé, la protégeait du soleil avec un parapluie. Aureliano, cette nuit là, se rendit jusque chez Catarino. Il trouva Francisco-l`Homme, comme un caméléon tout d`un bloc, assis au milieu d`un cercle de curieux. Il chantait les nouvelles de sa vieille voix désaccordée, s`accompagnant sur le même accordéon archaïque que lui avait offert Sir Walter Raleigh en Guyane, tout en battant la mesure de ses longs pieds de grand marcheur gercés par le nitre. Face à la porte du fond par où entraient et sortaient quelques hommes, siégeait et s`éventait en silence la matrone au fauteuil à bascule. Catarino, une rose en feutre sur l`oreille, vendait à l`assemblée des bols de guarapo, et profitait de l`occasion pour s`approcher des hommes et leur mettre la main là où il ne fallait pas. Au milieu de la nuit, la chaleur était devenue insupportable. Aureliano prêta l`oreille aux nouvelles jusqu`à la fin sans en trouver aucune qui intéressât sa famille. Il se disposait à rentrer chez lui quand la matrone lui fit un signe de la main.
¨Entre donc, toi aussi¨, lui dit-elle. Ça ne coûte que vingt centavos¨.

Le vrai Francisco-l´Homme a été un homme appelé Francisco Rada, plutôt connu comme Pacho Rada. Il est mort ancien à Santa Marta il y a quelques années. Une ancienne camarade d´études de l`Université del Atlántico a eu l`opportunité de le connaître. Le grand musicien voyageur qui a inspiré l`imagination de GM a été un personage sorti des entrailles de l`essence populaire, qui recevait les visiteurs dans la salle de sa maison ou dans la terrasse en leur offrant quelque chose à boire pour supporter la chaleur.

Vercin









dimanche 23 août 2009

PHRASE


L` épine d`aujourd`hui

sera la rose de demain

MOURIR



Mourir n`est pas rester
les mains calmes
comme des bateaux inutiles
à mes côtés
ni avoir dans les yeux,
derrière l`ombre des paupières
l`image du dernier paysage
qui se plonge dans lui même.

Mourir n`est pas me sentir fixe
sur le sol obscur
alors que la nuit secoue
ses grappes de lucères,
que la mer profonde
berce les bateaux et les poissons,
et que le vent pousse les étés,
les automnes et les printemps.

C`est autre chose mourir !

C`est dire ton nom
encore et encore dans le brouillard
sans que tu tournes ton visage
vers le mien,
c`est cela mourir !
et c`est être loin de toi quand tu dis
´l`après-midi vole sur les roses
tel des ailes d`or´.

Mourir c`est effacer
les chemins de retour
et arriver mes yeux pleins de larmes
dans un pays sans nous
et c`est aussi savoir que mon coeur
continue à demander inutilement
pour ta mélancolie.

C`est autre chose mourir !


Meira Delmar

Traduction: Vercin

CITATION


"Un lion mort ne vaut pas
un moucheron qui respire"

Voltaire

LES CHANSONS SONT INTERDITES DANS L`USINE-

C`est nous, les habitants de l`usine,
qui pouvons dire qu`elle est l`enfer;
ses fenêtres ne laissent pas voir la mer
et ses portes ne laissent pas entrer les jeux.
L`usine est une vieille maison
qui a des choses perdues,
quand le vent y pénètre il siffle
dans l`espace qui sépare les épines et le soir.
Si on y va la nuit, si on y va le matin,
on ne voit pas la différence.
Dans l`usine, la lumière et le noir sont égaux.
Quelquefois nous avons voulu quitter ce lieu,
mais cette envie devient un danger
qui finit par fondre nos épées.
Les choses sont interdites dans cet endroit
et lire un livre n`est pas permis dans ses coins.
L`usine est ma nuit.
Malgré elle, je vis.
Mais elle est le tourment
qui me dit que je suis encore vivant.
Malgré tout, malgré cela,
je continue à inscrire mes rêves
sur ses murs noirs.

Roberto Nuñez Pérez
Traduction: Vercin

CITATION


"L`ÉCRITURE EST LA PEINTURE

DE LA VOIX"


Voltaire

PRÉSENCE DANS L`OUBLI

(Merci Meira pour nous laisser voir ton âme et pour nous aider à comprendre la vie).



Ton visage n´existe plus dans ma mémoire
Maintenant, tu n`es qu`un souvenir
de cet après-midi doré où le printemps
a fait une pause et s`est mis à lire
quelques vers avec nous.
Toi, tu es aussi cette mélancolie acharnée et légère
dont les pas marchent dans mon coeur.
Tu es cette mélancolie qui pour si peu
n`est pas mélancolique
Jadis, ton visage et tes paroles étaient à moi
mais aujourd`hui, j`ignore où ils se trouvent,
où ils se cachent
Maintenant, tu n`es qu`un fait, un détail
dans mon esprit: un jour, un livre,
une lente promenade en compagnie d`une étoile,
et quelquefois, -à de rares occasions-, le silence
qui pose ses yeux mornes, presque aveugles,
sur moi, n´importe où dans l`air...
Je sais bien que tu es au délà de mes limites,
que tu n`es plus ni la voix ni l`écho...
mais si tu remontes le cours de mon sang,
toi, -fantôme banal-, tu finis par arriver
jusqu`à mes rêves.
Je veux te regarder, mais ce que je peux voir,
tout au plus, c`est cet après-midi doré
dont je viens de te parler.
C`est le même après-midi qui portait un clocher
dans ses mains, et qui avait une douceur sensible
dans notre sympathie mutuelle...
Ton visage n`existe plus,
toi non plus.

Meira Delmar

Traduction: Vercin

CITATION


"Je ne suis pas d`accord avec vos idées
mais je battrai jusqu`à mort pour que
vous poussiez les exprimer"


Voltaire

samedi 22 août 2009

HYMNE QUÉBECOIS



L`hymne québécois: une chanson d`amour où l` on éloge la nature et l`art de `faire bon vivre`, comme les québécois disent. Salut les amis qui partent bientôt pour le beau pays québécois.
´´Le temps qu`on a pris
pour dire je t`aime
c`est le seul qui reste au bout de nos jours.
Les voeux que l`on fait,
les fleurs que l`on sème
chacun les récolte en soi même
aux beaux jardins du temps qui court
GENS DU PAYS, C`EST VOTRE TOUR
DE VOUS LAISSER PARLER D`AMOUR
GENS DU PAYS, C`EST VOTRE TOUR
DE VOUS LAISSER PARLER D`AMOUR
Le temps de s`aimer,
le jour de le dire
fond comme la neige
aux doigts du printemps.
Fêtons de nos joies,
fêtons de nos rires,
les yeux où nos regards se mirent.
Le ruisseau des jours
aujourd`hui s`arrête
et forme un étang
où chacun peut voir
comme un miroir
l`amour qu`il reflète
pour ces coeurs à qui je souhaite
le temps de vivre nos espoirs``.

VILLE


Je te regarde avec calme,
sans trop ouvrir les yeux.
Je reconnais chez toi les mêmes choses,
les mêmes façades, les mêmes arcades
d`un passé heureux.
Tes rues, tes parcs, tes arbres, oui,
j`en ai des souvenirs;
tes autoroutes, tes panneaux lumineux le soir,
tes bâtiments juchés sur les collines,
tes vieilles usines,
ils associent des images dans ma mémoire.
Et pourtant je te trouve un peu étrange, bizarre,
ce doit être à cause de la distance
entre les moments du temps.
Je te regarde dans ta vallée étroite
où non sans peine s´étendent tes quartiers,
voilà ta chaîne, toujours belle,
derrière elle je sais qu`il y a la mer.
Je marche dans l`avenue et tes odeurs me troublent,
soudain l`après-midi j`entends le bruit d`un foudre,
plus tard je vois la pluie qui commence à tomber,
elle vient pour nettoyer ton air si pollué.
Ville, te voilà donc, fleurie, verte;
sèche ou mouillée;
malgré les blocs énormes, malgré les voitures
qui abondent, malgré le gris pavé.
...J`apprends à te regarder, de nouveau,
peu à peu.
Vercin

CITATION


"Nous tromper dans nos entreprises,
c`est à quoi nous sommes sujets;
le matin je fais des projets
et le long du jour, des sottises"
Voltaire

LES TROIS CORDILLÈRES





Comment serait-il mon pays sans elles ?,
je me demande.
Il serait plutôt plat
comme la Belgique de Jacques Brel
et sa chanson du vent aux blés,
comme la Hollande, comme la Floride,
un grand pays chaud et sans rides,
très différent sous le ciel.
Mais, elles sont là-bas, les cordillères,
elles se dressent, elles montent, elles grimpent,
tel un monument frappant,
colossal, gigantesque, immense;
tel un ouvrage des dieux
fait pour abriter le froid,
l`haleine fraîche du printemps,
les orchidées et les champs,
les papillons et les hommes
qui regardent leurs cônes
bourrés de neige au lointain.
Elles naissent au sud dans un massif,
elles se divisent;
elles inondent le pays, pas d`eaux océaniques,
mais de branches féeriques fleuries,
verdoyantes, parfumées, ravies.
Elles sont trois chaînes hautes,
cloisonnées, profondes,
pleines de montagnes rondes,
de grottes anciennes sombres
et de grands jardins aplatis
où il y a des pâquerettes, des colibris,
des villes et des villages
que souvent les nuages cachent
pour les mettre à l`abri.
Vercin

vendredi 21 août 2009

LES GUIDES


Vos marques sont encore présentes
dans les sillons de la terre que vous avez foulée,
dans les hauteurs qui dominent les vallées,
les plaines et les forêts;
dans le regard de ceux qui vous précédent,
dans les versants humides et dans les pentes raides;
et dans l`air,
sur la côte Caraïbe du nord,
sur la façade maritime du sud;
aussi dans l`intérieur semé d`agrumes,
et sur les bords de l`Ulúa et de l`Aguán,
entourés de ce vert bananier chatoyant
qui lacère l`esprit
quand on profane les fruits.
Vos gestes, il est clair qu`ils restent
dans ce col cloisonné de feu américain
qui est le pays hondurien,
où même la grive rêve
sous ce grand ciel couvert de gros nuages
chargés d`averses refoulées
qui cherchent à se faire dégager
pour nous montrer
l`éclat d`une atmosphère dorée
qui saura supporter sans hésiter
les coups des lâches.
Vos voix, elles ont encore là-bas
et elles guident les pas des gens qui marchent
et qui laissent partout leurs fières empreintes
profondément fixées sur les chemins
que le peuple a choisi pour arriver, content,
à la frontière nicaraguayenne
où Mel l`attend avec sa troupe fidèle.
Vos cris récupérés du temps,
restent aussi présents,
ils résonnent fort à Catacamas,
dans les douces collines du Copán,
à Dalí, à Manto, à Comayagua,
dans les cordons dunaires et dans les îles:
Guanaja, Barbaretas ou Rouatán,
aussi dans les récifs qui ornent la mer
et à Corquín, à Erandique, à Yuscarán.
Et finalement, vos noms, ils vivent
dans la mémoire des gens,
dans les nouvelles histoires.
Noms d`un futur brillant.
Mots légendaires, loyaux,
Mots de victoire, noms forts.
Noms de Lempira et de Morazán.

Vercin

POUR CONTEMPLER...


On peut contempler beaucoup de choses: une oeuvre d`art, un lac, la mer, une forêt, le ciel ...
...contempler est méditer et s´abîmer dans les pensées. Dans ce fragment du recueil Les Con-
templations écrit par le grand poète de la France -Victor Hugo- , il contemple avec admiration le sentiment le plus profond du monde:


``Si vous n`avez rien à me dire

Pourquoi venir auprès de moi ?

Pourquoi me faire ce sourire

Qui tournerait la tête au roi ?

Si vous n`avez rien à me dire,

Pourquoi venir auprès de moi ?``

CITATION

QUELQUES COMMENTAIRES DE




´´DEUX MAINS JOINTES FONT PLUS D`OUVRAGE
SUR LA TERRE, QUE TOUT LE ROULEMENT DES
MACHINES DE GUERRE´´

´´l`AMOUR, PANIQUE DE LA RAISON, SE COM
MUNIQUE PAR LE FRISSON´´

...

PRESENTATION


Salut les amis, soyez les bienvenus à ce blog où l`on prétend rendre hommage aux lettres et à la libre pensée des hommes.
(* Mon nom littéraire est Vercin)