vendredi 23 octobre 2009

LE TRÉPAS SUR LE PAVÉ

Il est six heures, le jour tombe,
la grande ville se parie de ses lumières fascinantes...
un long, long serpent montre aussi son éclat
fait de phares rouges et blancs allumés par l`essence.
Les versants deviennent sombres sans hâte,
l`air se rafraîchit à travers les soupirs des plantes,
et la mort, elle, toujours là-bas,
ancrée dans l`esprit de cette vallée de larmes,
de bonheur et de smog,
se réjouit plus fortement, de nouveau,
en dessinant méchamment un sourire froid
et macabre sur ses lèvres d`acier de balles,
de couteaux, de poignards, atteints d`une répulsion
qui a été blessée par la haine, elle même.
Pressez le pas, les habitants, allez chez vous !,
il est tard, le soir finit, la nuit commence
les rues presque désertes nous parlent du péril
dans l`atmosphère de silence.
Il est normal d`avoir peur devant la crainte
du trépas qui ne discrimine pas;
on le sent, il est partout ce personnage meurtrier
sorti des trous noirs des temps anciens,
des temps absurdes du néant humain
que la solitude, profonde, a tourmenté
avec acharnement depuis toujours.


Vercin

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