Tu verses une larme ce soir,
alors que tu cites Dessalines, Pétion et Louverture.
Nous citons Bolivar pour faire rappeler que c`est toi
qui l`as accueilli un jour avec amour
et lui as donné les armes pour nous rendre dignes et libres,
comme toi.
Tu t`étais libéré avec violence
et on n`a jamais pardonné ce geste d`insolence
devant les grandes puissances
qui t`ont fait payer avec beaucoup de larmes
pour avoir pu crier ton cri de liberté, égalité et fraternité,
prononcé en français, au coeur de la forêt et du morne silence.
Et si tu étais maudit, comme quelques-uns l`ont dit,
nous le serions aussi, nous, les autres américains,
-ceux du sud- car nous avons eu les mêmes peines et soucis
d`un joug ancien qui a changé de férule à travers l`histoire,
et qui a essayé de soumettre nos voix.
Rencontrons-nous chez toi, Haïti, encore une fois,
comme Pétion a rencontré Bolivar,
comme de bons copains, sous la pluie, ce soir,
sous les larmes qui écoulent à cause des natifs,
des impérialistes et des images de tes morts
au milieu des décombres.
Sortons ensemble de l`ombre et allumons les torches
que nous apportons du sud !,
celles qui s`inspirent de tes héros
et qui feront briller la nuit comme des lumières
des rires rauques qui produisent des échos
qui choquent contre les pics.
Vercin
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire