vendredi 30 avril 2010

COMMENTAIRE DE L`AMI VERCIN

J`ai commencé à traduire quelques poèmes en espagnol, on peut comparer les deux versions sur www.lacomarcadelinsomnio.blogspot.com.


Amitiés, Vercin

jeudi 29 avril 2010

LES PETITS AMIS FÉLINS


Bruns, jaunes, noirs,
oranges, gris et blancs;
ils marchent sans faire de bruit,
parfois pas à pas,
nos petits amis gâtés
doux et gailllards,
nos amis les chats.
On ne peut pas imaginer
les villes sans eux;
qui occupérait donc
les maisons débranlées
ou les bagnoles garées
dans le quartier depuis vingt ans?;
qui se reposerait à l`aise
avec paresse
sur les terrasses et les sofas
des belles maisons familiales?.
Petits, ils sont comme des boules
qui jouent avec n`importe quoi;
grands, ils aiment dormir,
c`est vrai,
ils sont plus calmes,
mais plus audacieux.
Si nous regardons dans leurs yeux,
nous pouvons y trouver
un petit univers rayé, gris ou vert
qui nous professe une sympathie légendaire
mêlée à une espèce de mystère
que l`on essaye de dévoiler
depuis les temps des pharaons
qui les ont vénérés.
De petits tigres, ces chats,
on les voit partout;
beaucoup vivent à Rome,
près du Colisée,
entre des ruines et des herbes
où ils sont très heureux et bien aimés.
On peut les regarder
dans le panier d`une peinture
que quelqu`un a faite pour récréer
la naïveté de leurs visages mignons,
de leurs oreilles attentives,
de leurs petites grifes
qui araignent l`écorce
d`un arbre ancien dans le parc.
Ils se blotissent, ils ronronnent,
ils roulent sur le tapis,
ils cherchent un peu de chaleur
dans les bras de leurs amis humains,
ou c`est l`invers?.
Ils aiment s`endormir à plat ventre
sur le toit d`un HLM
au milieu des antennes de télé
et ils savent se rechauffer doucement
pendant qu`ils rêvent
d`une souris sortie de la cuisine
d`un restaurant élégant
ou d`un bidon qui se trouve
dans une ruelle anonyme
derrière un bâtiment géant.


Vercin

mardi 27 avril 2010

PHRASE

CONSTRUISONS PLUS DE PONTS ET MOINS DE MURS SUR LA TERRE

vendredi 23 avril 2010

AU NOM DU QUICHOTTE


Il fait figure de guignol,
ce vieux Quichotte maigre et triste
aux yeux cernés,
ce Quichotte fou
qui s`est battu contre les moulins à vent.

Avant de périr
il a pu reconnaître
la cause de sa folie,
ce Quichotte ancien
à la chair légère,
toujours en vigueur.
Je l`ai vu en forme de sculpture
à côté de Sancho Panza,
sur la table de séjour de quelqu`un.
Je l`ai vu aussi sur son cheval,
sur un mur à côté d`une avenue,
dans un documentaire émis en avril
et au tableau vert de l`école primaire
un jour où l`institutrice l`a dessiné.

J`ai entendu dire qu`il était grand,
depuis toujours ce Quichotte,
et je me suis demandé:
où mène son chemin
tracé par ses empreintes
prolongées sur le sol
dur, rouge et ocre?

Je vois des Quichottes modernes
qui galopent pendant longtemps,
et j`entends des noms
qui ne proviennent pas tous de Castille,
des noms qui scintillent et explosent
comme des étoiles
et des feux d`artifice
lancés dans l`espace en face de la mer.

Ce sont des Quichottes d`églantine
escarlate, pourpre et carmine
qui cristallisent des larmes
sur les cinq continents;
de grands Quichottes souverains
sortis de garnisons bohémiennes
et apparentés avec des routards
qui ne se fatiguent jamais;
des Dons Quichottes de gloire
aux bras ouverts,
couverts d`une fine couche d`amour
et de pitié,
aux sourires d`une tendresse magnanime,
comme ceux du Petit Jésus et de Noël.

Ils sont nombreux ces Quichottes de Quichottes,
des esprits éternels,
des ressortissants sans regrets
de cette énorme Manche confuse,
troublée et égaréé
que nous habitons.


Vercin